Pourquoi le manga se lit à l’envers ?
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Si vous avez déjà lu un manga, vous savez que leur lecture pour la plupart se fait à l’envers. Avec le temps on s’habitue, mais la question reste non résolue dans notre esprit. Pour les plus curieux qui se demandent pourquoi ne pas écrire les mangas de la façon classique que nous connaissons tous.
C’est le style de lecture des Japonais !
Vous pensez surement : trop facile ! Vous avez raison, mais c’est la principale motivation. Juste au cas où : un manga est une bande dessinée d’action fantastique destinée à un public adolescent. Ce sont des productions japonaises pour la plupart. Ils produisent donc la majorité des mangas. Ce n’est qu’après, qu’ils les envoient vers d’autres pays pour les commercialiser.
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En effet, le kanji, le katakana et le hiragana sont les ensembles de caractères équivalant à notre alphabet. La lecture japonaise est faite à l’envers d’où le style de lecture imposé des traductions de mangas classiques. C’est donc pour respecter ce format d’écriture que les scans sont écrites de la droite vers la gauche.
Proposer une traduction aussi authentique que l’originale
L’objectif des traducteurs étant d’être le plus authentique possible, ils reproduisent les œuvres comme reçues. Ainsi, en suivant le même style de lecture que celui des Japonais, ils obtiennent ce que nous avons comme scans pour manga. L’objectif est que le lecteur ait la sensation de lire le manga original. Chaque détail compte alors pour atteindre cet objectif.
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Essayez de traduire les pages en sens inverse avec un effet miroir. Vous remarquez vite que les effets des surprises sont perdus et rendent la lecture moins intéressante. Transposer comme décrit précédemment rend le travail plus énorme. Aussi, cela corse le travail plus qu’il ne l’est déjà. On doit par exemple redessiner certains éléments. Il y a aussi des onomatopées à replacer.
Cette méthode a été néanmoins utilisée pour produire certains mangas, dont ceux de Jiro Taniguchi. Il s’agit de ceux édités par Frédéric Boilet pour la collection Casterman Écriture. Grand connaisseur du monde des mangas, il a réussi à obtenir des adaptations dans le sens de lecture française. Ce n’est pas donné à tout auteur de réaliser ce type de travail par contre.
Les lecteurs eux-mêmes préfèrent ce style de lecture.
Il est vrai qu’au début les traducteurs et autres acteurs des œuvres traduites ont eu des craintes. Ces craintes étaient principalement à propos de l’effet de ce style de lecture sur la consommation du produit. Ils sont surpris quant au lieu de poser un problème, les lecteurs l’ont carrément adopté. Une enquête auprès de certains révèle même qu’il faudrait conserver la lecture à l’envers.
Pourquoi changer le produit quand c’est exactement ce que veut le consommateur ? Les adaptations françaises ont donc été continuées dans la même lancée. Les lecteurs trouvent même que ça fait particulier et casse la routine. C’est donc comme une découverte de la culture japonaise pour certains qui sont très passionnés de manga.
Les personnes n’appréciant pas ce style de lecture peuvent toujours se mettre au pas. Il est en effet intégré un mode d’emploi à la fin des mangas soit au début pour aider les nouveaux lecteurs.