Le Sénat lance la reconnaissance de l’herboristerie

Une mission d’enquête du Sénat s’est concentrée sur l’avenir de l’herboristerie en France pendant trois mois. Joël Labbé, sénateur du Morbihan, vient de présenter son rapport riche en propositions ambitieuses.

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Depuis l’ abolition du diplôme d’herboriste en 1941, sous le régime de Vichy, seuls les pharmaciens sont autorisés à vendre des plantes médicinales répertoriées dans la pharmacopée. Cette situation n’est plus soutenable car la demande de remèdes naturels est en pleine explosion et la plupart des pharmacies ne sont pas en mesure de conseiller leurs clients sur la phytothérapie et l’aromathérapie. Le sénateur Joël Labbé a donc lancé une mission d’enquête sur l’avenir de la profession d’herboriste. Pendant trois mois, il comptait une cinquantaine de professionnels dans le secteur (producteurs de plantes médicinales, pharmaciens, membres de la Direction générale de la santé ou laboratoires et directeurs d’écoles de plantes médicinales).

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Le rapport souligne, en chiffres, que lesecteur herboriste est en plein essor  :

— 70% de notre pharmacopée provient de plantes. — Le marché de la santé et de la beauté naturelle en France représente 3 milliards d’euros. — Les superficies cultivées avec des plantes aromatiques et médicinales ont augmenté de 40% entre 2010 et 2016. — 91% des consommateurs sont favorables au rétablissement d’un diplôme et d’un statut d’herboriste (enquête réalisée par Carole Brousse, docteur en anthropologie sociale, et Jean-Baptiste Galle, pharmacien et docteur en chimie des substances naturelles) — Mais seulement 148 plantes médicinales sont libérées, c’est-à-dire que les autres appartiennent au monopole pharmaceutique.

Le sénateur a donc fait plusieurs propositions, dont

— Promouvoir une production française d’excellence et d’éco-responsable, à travers un label « Plantes de France » : et visant à atteindre l’objectif de 50% des zones de culture biologique d’ici 2025.

— Soutenir les initiatives des parties prenantes en faveur d’ une récolte durable .

— Développer une formation agricole spécialisée dans la culture des plantes médicinales.

— Mieux former les professionnels de la santé et renforcer la recherche pour améliorer l’utilisation complémentaire des plantes en santé humaine et animale .

— Faciliter l’activité de transformation artisanale et la vente directe des petits producteurs.

Revoir la liste des 148 plantes médicinales « libérées » du monopole pharmaceutique, en considérant la possibilité d’associer leurs usages traditionnels reconnus contre « les petites affections de la vie quotidienne. »

— Éliminer les obstacles réglementaires au développement d’une chaîne de production thérapeutique du chanvre.

— Poursuivre les consultations en vue d’examiner les conditions d’une éventuelle reconnaissance des professions herboristes et d’une formation appropriée.

Pour appuyer ces propositions, signez cette pétition sans oublier d’inclure vos commentaires parce qu’ils ont du poids aux yeux des décideurs.

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